La finance est un domaine clé de l’entrepreneuriat. Il ne s’agit pas simplement de faire la comptabilité mais aussi de donner des informations factuelles qui permettent de prendre les bonnes décisions. A ce titre, la finance d’entreprise devient alors un service stratégique pour la conduite de votre société. Nous allons voir ensemble dans cet article les bases de la finance en mode « Finance d’entreprise pour les nuls ». Il n’y aura pas de formules mathématiques complexes ou de théories incompréhensibles.

Qu’est-ce que la finance d’entreprise

La finance d’entreprise c’est finalement l’art de comprendre les mouvements d’argents sur le compte de votre société, de choisir où vous allez investir et de vérifier si les résultats sont à la hauteur des prévisions. Nous évoquions la comptabilité en introduction. Elle vous sert à vous assurer que les données utilisées sont fiables et complètes. Si vous voulez avoir une entreprise qui dure dans le temps, alors vous devez surveiller que vous ayez bien des revenus qui soient supérieurs aux coûts que vous avez.

En fin de compte, la finance d’entreprise n’est pas plus compliquée que ça pour un entrepreneur. L’opérationnel doit être déléguer aux experts métiers.

Profit ou bénéfice

Certains entrepreneurs mettent l’accent sur le chiffre d’affaires et c’est vrai que c’est important. Mais qu’est ce que cela vaut d’avoir un chiffre d’affaires élevé si vos coûts sont égaux ou supérieurs à votre chiffre d’affaires ? Cela signifie que vous travaillez pour les autres et que vous ne pouvez même pas dégager un bénéfice.

Le profit est donc un élément important de la finance d’entreprise. La définition du profit est de faire rentrer plus d’argent que vous n’en dépensez. En d’autres termes, vos recettes doivent être supérieures à vos dépenses.

Si vous ne faîtes pas de profit, vous ne pourrez pas vous développer et peut être même pas vous payer. La conséquence est que vous mettrez rapidement la clé sous la porte.

Les bénéfices d’une entreprise sont utiles car ils permettent de rémunérer les actionnaires qui vous ont fait confiance en vous prêtant des fonds. Lors d’une crise, les entreprises qui font d’importants bénéfices sont plus solides pour sortir des turbulences. En effet sa trésorerie lui permettra de survivre aux coûts de l’incertitude qui mine les temps de crise.

Même si le profit est important, il ne faut pas le sacraliser pour en faire le but de votre société. Pour moi, l’aventure entrepreneuriale que je lance avec Mon Entreprise Rentable est avant tout un moyen d’aider les autres. Il y a trop d’entrepreneurs qui vivent dans le stress alors qu’ils pourraient s’épanouir pleinement si leurs sociétés dégageaient un peu plus de profit. Je leur enseigne donc les méthodes que j’ai éprouvées.

la finance d'entreprise vous aidera dans votre prise de décisions

Marge bénéficiaire

La marge bénéficiaire est un ratio financier très utilisé en finance d’entreprise. Elle exprime la différence entre vos revenus et vos coûts associés.

La formule de la marge bénéficiaire est = (Prix de vente – Coûts) / Prix de vente

Ce qui veut dire en termes de chiffres que si vous vendez un produit 200€ et que vous avec 150€ de coûts alors votre marge bénéficiaire est de 25%. Si vos coûts sont de 100€, alors votre marge bénéficiaire est de 50%. On continue la logique avec des coûts de 0€, la marge sera de 100%. Ce ratio ne peut être supérieur à 100%. Une marge bénéficiaire à 100% est très rare car cela veut dire que le produit ou service vendu ne vous coûte rien.

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Les entrepreneurs utilisent aussi souvent un autre indicateur qui est le coefficient multiplicateur. La formule est alors : Prix de vente / coûts. Dans notre exemple précédent, un produit vendu 200€ et qui coûte 150€ a un coefficient multiplicateur de 133% alors que la marge bénéficiaire est de 25%. Ce coefficient peut être supérieur à 100% contrairement à la marge bénéficiaire.

Capter la valeur

Lorsque vous vendez quelque chose, vous faîtes une proposition de valeur que vous échangez contre de l’argent. Le prix de vente de votre proposition de valeur peut être calculé en coûts plus marge. Mais il peut aussi être dépendant de la valeur que vous offrez à vos clients.

Par exemple, si vous vendez un produit qui fera gagner 1 000 000€ à vos clients, vous pouvez parfaitement le vendre 200 000€, même s’il ne vous coûte que 10 000€. C’est ce qu’on appelle capter la valeur.

Toutefois, l’exercice reste difficile car il y a cette question à laquelle il faut apprendre à répondre. Si vous faîtes gagner 1 000 000 € à votre client, quelle somme sera-t-il prêt à débourser ? Il y a des réponses extrêmes qui sont faciles à éliminer. Par exemple, il y a peu de chance que vous trouviez quelqu’un prêt à débourser 900 000 € pour potentiellement gagner 1 000 000€. A l’inverse, vous ne paraîtriez pas sérieux si vous vendiez votre produit 100 €.

Entre ces 2 extrêmes, il existe un monde gris où il n’y a pas de bonne réponse mais simplement un positionnement en fonction de votre philosophie personnelle. Soit, vous voulez capter un maximum de la valeur que vous délivrez mais cela risque de frustrer une partie de vos clients. Soit, vous souhaitez capter un minimum mais qui reste toutefois intéressant afin de miser sur la satisfaction client à long terme et la recommandation qui pourra en découler.

Finance d’entreprise et point de suffisance

J’ai déjà abordé dans d’autres articles la notion de point mort d’une entreprise. C’est le niveau de chiffre d’affaires qui permet de compenser les coûts. Il n’y a alors aucun profit. A ce moment-là, vous ne gagnez rien mais ne perdez rien non plus.

Le point de suffisance est le niveau suivant qu’il vous faut rapidement atteindre. Sa définition est un peu plus floue. C’est lorsqu’une société retient suffisamment de profit pour que ses propriétaires jugent qu’elle mérite de continuer d’exister. La question qui vous vient sans doute à l’esprit est : quel est ce niveau de profit ? Disons que vous devez être capable de payer les salaires, les loyers, les factures d’énergie, etc… ainsi que rémunérer un peu les actionnaires (vous compris).

Flux de trésorerie

Les flux de trésorerie montrent ce qui rentre et sort des comptes de l’entreprise sur une période donnée. En fonction de ce que vous souhaitez étudier, analyser, la période peut être de quelques jours ou d’un an. Les objectifs de l’étude des flux de trésorerie peuvent être les suivants :

  • Court terme : pour s’assurer que l’entreprise à suffisamment de cash sur le compte en banque ;
  • Moyen et long terme : l’analyse sert à étudier l’évolution des performances de l’entreprise.

Les flux de trésorerie sont catégorisés en 3 parties :

  1. Le financement pour voir ce qui est emprunté et remboursé
  2. L’investissement afin de prévoir les amortissements et payer vos investisseurs
  3. L’exploitation qui représente le travail de votre société. Quelles sont les ventes et quelles sont les dépenses liées à votre proposition de valeur.

Compte de résultat

Vous vous souvenez que nous avons commencé cet article par le profit. C’est important car une entreprise qui a de la trésorerie a un instant donné ne fait pas forcément de profit.

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Prenons l’exemple d’un distributeur. Il achète un stock de marchandises qu’il paiera à son fournisseur dans 60 jours. De plus il est suffisamment bon pour exiger de ses clients qu’ils le paient le jour de la vente. Cet entrepreneur percevra donc des recettes et aura une trésorerie positive. Cependant, a-t-il fait un bénéfice ? Que se passera-t-il au bout des 60 jours ? Cette situation ne permet pas de savoir si l’entreprise perd de l’argent à chaque vente.

Afin de contrer cet effet, la finance d’entreprise a développé la comptabilité d’engagement. Elle permet de mettre les dépenses en face des recettes correspondantes. De ce fait, le biais engendré par le flux de trésorerie peut être évité.

Le compte de résultat est donc là pour mettre en évidence le bénéfice net. Cependant la réalité n’est pas si simple. En effet, que faîtes vous des frais généraux, des salaires de vos services supports, des frais indirects, les amortissements de vos investissements, etc… ? Ce ne sont pas des coûts directs qui sont aisément identifiables pour les coûts d’un produit. Si vous vendez plusieurs choses, alors vous devez utiliser une clé de répartition qui vous permettra d’affecter les coûts indirects à chacun de vos produits.

Le bilan

Le bilan est une photo de l’entreprise à un instant précis. Il va comptabiliser les actifs et les passifs de l’entreprise tels qu’ils sont le jour de l’établissement du bilan.

L’actif englobe tout ce que l’entreprise possède comme les bâtiments, les équipements, le stock, les produits, etc…

Le passif rassemble ce que doit l’entreprise à des tiers comme les dettes fournisseurs et les remboursements de prêt.

Comme le bilan d’une entreprise est une photo instantanée de sa situation, il est conseillé d’en étudier au moins 3 qui se suivent d’une année sur l’autre afin de se faire un avis de l’évolution de la situation.

L’analyse du bilan de l’entreprise permet de savoir si elle est rentable ou solvable. Ainsi, il vous suffit de voir si la colonne Actif est supérieure à la colonne Passif.

La finance d’entreprise : le mot de la fin

La finance d’entreprise regroupe plusieurs métiers très qualifiés comme les contrôleurs de gestion, les comptables, les experts comptables, la facturation, etc…

Le côté opérationnel peut être complexe et un peu rébarbatif. Cependant les concepts clés à retenir sont plutôt simples et vous permettent de prendre les bonnes décisions. Reprenons ce que nous avons vu ensemble :

  • Le profit est plus important que le chiffre d’affaires ;
  • La marge bénéficiaire (ou le coefficient multiplicateur) vous permet de savoir quel bénéfice vous percevez par produit. Vous pouvez ensuite choisir de promouvoir l’un ou l’autre, d’arrêter un produit, etc… ;
  • L’établissement de vos prix peut se faire en partant du principe de captation de la valeur ;
  • Pour établir votre point de suffisance, vous devez déterminer qu’elles sont vos dépenses nécessaires et éliminer celles superflues. Cela vous permettra de pérenniser votre société dans le temps ;
  • Les flux de trésorerie vous donnent une indication de votre santé financière par flux ;
  • Le compte de résultat vous aide à mettre les bonnes dépenses en face de chaque recette ;
  • Le bilan est une photo de la situation financière de votre entreprise qui vous dira si elle est rentable ou non.

Vous pourrez retrouver sous ce lien d’autres articles qui vous aideront dans votre stratégie d’entreprise.

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